lundi, mai 29, 2006

Le Bûcher des vanités, Tom Wolfe

C'est Jeff qui nous avait conseillé ce livre et deux ans après, je me suis enfin décidée à le lire... Merci donc, puisque j'ai adoré!

Cette critique acerbe de la société new-yorkaise des années 80 n'épargne personne, du pitoyable dealer du Bronx au golden boy timoré de Park Avenue, en passant par les magistrats mesquins et les journalistes avides de scandale... et le lecteur se régale devant cette étonnante galerie de portraits.


Dans un contexte d'inégalités raciales criantes et à la veille des élections, on assiste à l'instrumentalisation du débat de l'égalité devant la justice... Ou pour récupérer des voix on n'hésite devant rien. Il y en a un qui va prendre plus cher que les autres évidemment, et ici le bouc émissaire est un gars de la haute, sur lequel on va s'acharner pour faire croire aux pauvres qu'ils ne sont pas les seuls à en baver...

J'ai particulièrement aimé les scènes réjouissantes où le héros (si l'on peut dire) appelle par erreur sa femme d'une cabine téléphonique alors qu'il a prétexté une promenade du chien pour pouvoir téléphoner à sa maîtresse... ou encore celle où l'obscur procureur invite dans un resto qu'il peut à peine payer avec son salaire une super nana qui s'ennuie ferme...

Pour ceux qui ne l'auraient pas encore lu, n'hésitez plus, ce pavé se lit d'une traite!

jeudi, mai 04, 2006

Quand j'avais 5 ans, je m'ai tué, Howard Buten

Un livre pas comme les autres...



Le narrateur est un petit garçon, entre 5 et 8 ans qui se retrouve dans une sorte d'hôpital psychiatrique pour enfants. Il nous raconte, avec ses mots, sa vie d'enfant avec parfois quelques anecdotes plutôt amusantes.

Shrubs y était aussi. Il doit toujours rester après l'école pasqu'il s'arrange toujours pour avoir des ennuis. (Une fois il a même eu des ennuis pour avoir écrit lui-même son mot d'excuse pour une absence : il avait écrit qu'il avait le cancer du poumon.) Cette fois, c'était pour avoir mangé des bonbons pendant le cours de Mlle Crowley. Elle lui avait dit que c'était mal élevé de manger si on n'en avait pas assez pour en offrir à tout le monde. Alors Shrubs avait ouvert son pupitre et il avait jeté trente bonbons en l'air en hurlant : "Bonne année tout le monde !"


C'est un joli livre mais qui m'a parfois mise un peu mal à l'aise : est-ce qu'un petit enfant fait vraiment ce genre de choses ? comment étais-je à cet âge-là ?
Ne lisez surtout pas un résumé avant, sans quoi vous ne seriez pas tenu en haleine comme je l'ai été jusqu'aux dernières pages pour découvrir ce que Gil avait fait de mal. Cette découverte n'a pas été sans un certain malaise encore une fois. C'est étonnant comme l'univers de l'enfance m'est apparu éloigné voire inconnu. A croire qu'on grandit trop vite.

Décidément, je suis un peu trop chochotte pour les bêtises d'enfants !