jeudi, octobre 12, 2006

De l'art de dire des conneries, Harry G. Frankfurt

C'est la première fois que je lis un "essai" je crois... Enfin quand c'est aussi sérieux et long que ça (77 pages en police 14 avec des marges de 3 cm), c'est pas si compliqué!

Le titre, traduit de l'anglais "On bullshit", est trompeur car il ne s'agit pas ici des conneries dites pour s'amuser mais de ce qu'on appelle aujourd'hui le pipo, le blabla, le baratin...

On apprend donc à différencier le pipo du mensonge: alors que le menteur ment sciemment, dans le but de tromper, le pipoteur déguise plus ou moins volontairement la réalité, dans le but d'impressionner favorablement son auditoire.



Ne mens jamais lorsque tu peux t'en sortir en racontant des conneries.
Eric Ambler, Sale Histoire

Cette citation met un peu plus en lumière la nuance des concepts: mentir oblige en effet à avoir un bonne connaissance de la vérité, afin de pouvoir en modifier une partie tout en gardant un scénario cohérent, c'est donc plus difficile.

Pipoter, au contraire, n'implique aucune connaissance préalable et c'est d'ailleurs ce qui est à l'origine de la plupart des pipotages: par manque de connaissance, on invente pour ne pas avouer que l'on ne sait pas. On pipote dans le but de donner une meilleure représentation de soi-même plutôt qu'une représentation exacte du monde réel.

Ca donne à réfléchir... ;o)

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