mardi, juin 07, 2005

Lullaby (berceuse), Chuck Palahniuk



Voila un autre roman de Chuck Palahniuk : le plus abouti, le plus prenant ... peut-être même son meilleur.

Le style ? toujours le même : des personnages excentriques pour héros, d'autres complètements barrés gravitant autour.

L'histoire ? Cette fois, c'est n'est pas *complètement* dingue. Notre héros, reporteur bas de gamme dans un grand quotidien New-Yorkais, ecrit un dossier sur la "Sudden Infant Death", traduisez "mort subite du nourrisson". Le roman devient intéressant lorsque notre journaliste découvre qu'à coté de tous les nourrissons morts, se trouve un livre, ouvert page 27, sur un poème africain. Une berceuse responsable de tant de morts ? Peut être .....

Les personnages marchent par deux chez Chuck, et il ne faut pas longtemps a Carl Streator pour rencontrer Helen Boyles, responsable d'une agence immobilière spécialisée dans les maisons hantées. Helen a tué son mari et son fils 20 ans plus tôt avec la même berceuse.

Rajoutez Mona et Oyster (huître en français …. Coïncidence ?), un coupe de baba-cool végétariens et un peu illuminés : ces deux là incarnent parfois la stupidité, parfois la lucidité mais souvent une alternative à une société envahissante et inhibante.

S'en suit alors une course poursuite à travers tous les états unis pour récupérer les 400 exemplaires du Book of Songs tueur.

Mon avis:
Encore une fois, le style est fluide. Chuck s'attache plus a nous décrire l'état émotionnel et psychologique de ses personnage que la couleur des arbre au bord de la route : ça donne de l'authenticité aux personnages. L'histoire est surréaliste, comme d’habitude, mais Chuck, dans ce roman, parle surtout du libre arbitre et du pouvoir : les comparaisons avec le 1984 d’Orwell sont flagrantes. La réflexion sur le pouvoir et l’aliénation qu’il entraîne : « je me comporte de cette manière parce que je le veux ou parce que les autres le veulent ? »

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